C’est une réalité. Si le mouton n’est pas tondu, sa toison finira par l’empêcher de se mouvoir, de se relever. Elle peut aussi devenir sa pire ennemie si des parasites, des débris divers et variés s’y déposent. Enfin, les agneaux peuvent aussi rencontrer des difficultés pour téter leur mère. Bref, pas top. Oui, mais.
La nature est bien faite et n’aurait jamais permis à un animal de se retrouver dépendant de l’homme. La vérité est que les moutons que nous connaissons sont le résultat de sélection artificielle sur fond de génétique favorable à ce phénomène.
Ce “tricotage génétique” (sans mauvais jeu de mot) se retrouve également chez les vaches laitières ou élevées pour leur viande. Tout comme les poules pondeuses. Le rendement est toujours l’origine de l’exploitation animale.
Les moutons sont ainsi donc l’objet de sélections génétiques, provoquant une production de laine qui compromet leur santé et leur survie, si elle n’est pas contrôlée par les êtres humains. Il n’y a donc rien de véritablement naturel pour cette fibre très sollicitée.
Lorsque nous parlons de laine, nous pensons bien sûr au mouton. Mais cette fibre peut aussi être “récoltée” sur d’autres animaux : alpaga, lapin angora, cachemire, chameau, guanaco, mérinos, mohair, yack…
Les conditions d’élevage se passent de commentaires. Et les prélèvements de ces “précieuses” fibres se font au prix de terribles souffrances : pouvez-vous imaginer les cris de douleurs du lapin angora qu’on épile sans relâche, jusqu’au sang ?
Il existe aujourd’hui un grand nombre de fibres végétales ou synthétiques (souvent produites à partir de matériaux recyclés) aux performances – notamment thermiques – égales ou supérieures à celles des fibres d’origine animale.
Changeons notre perception du Vivant. Sauvons des vies. Leurs vies.
Sources : Florence Dellerie, Questions Animalistes
Crédit photo : © We animals Media