Aller au contenu

Enquête en Corrèze

  • par

Bien loin de nos habituelles terres d’action, c’est en Corrèze que nous avons été appelés à l’aide pour une grave maltraitance sur des bovins et des chevaux, à Sainte Marie Lapanouze.
Notre enquêtrice, disposant d’un réseau de connaissances sur place, a pu se rendre compte elle-même du triste sort qu’un éleveur local réserve à ses animaux.

Cette situation est connue et dure depuis des années, les habitants du village sont scandalisés, certains d’entre eux amènent du foin et de l’eau aux animaux pour ne pas les voir mourir dans les prés. Malgré tout, cela arrive régulièrement… 

Rien n’y a fait, ni les signalements des associations ni ceux des habitants. La DDCSPP serait déjà intervenue, mais sans aucun effet.
Aujourd’hui, une partie du troupeau vit dans un amas de ferraille (voir vidéo), dans une cour boueuse, avec des balles de foin pourries, au milieu des rats qui se promènent dans les détritus ; les chevaux sont laissés à l’abandon dans des prés éloignés des habitations, sans abri, sans nourriture et sans eau pour certains. Idem pour les vaches : l’une d’elles a été abandonnée en novembre 2017 seule dans un champ, sans eau, sans fourrage, amaigrie. Elle est morte au mois de décembre, seule dans son pré.

Les animaux sont dans un état de santé alarmant. 2 vaches sont dans un état de maigreur avancé. La plus maigre boite sévèrement de la patte arrière gauche, elle pose à peine son pied. Une autre, noire et blanche, souffre : elle a une mamelle énorme, déformée et qui pend très bas sous elle. L’une des juments est décharnée, dos abîmé, côtes saillantes, croupe et poitrail osseux, sabots longs et cassés, etc.

Nous avons saisi la DDCSPP de Corrèze, preuves à l’appui, et une intervention a eu lieu, mais sans suite notable.

Nous avons également trouvé les refuges pour la prise en charge des animaux, le refuge Pech Petit accueillerait les chevaux  et la ferme des Rescapés les vaches les plus mal en point. Le refuge Héliominos garde une place pour la jument âgée. Nous avons une solution sans euthanasie, mais la DDCSPP refuse de nous entendre et n’écoute que le point de vue des propriétaires, malgré les nombreuses preuves que nous avons apportées de la détresse des animaux.

Mise à jour mai 2018

Après discussion avec toutes les parties, et après nous avoir fait croire que nous pourrions sauver la jument mal en point, nous revoilà au point de départ ! Le propriétaire nous a menti, la DDCSPP ne répond plus à nos appels, des animaux ont disparus, certains ont été vendus au marché aux bestiaux le mardi 29 mai. Les habitants excédés, nous tiennent au courant, en espérant toujours que l’administration fasse son travail et retire définitivement les animaux à ces maltraitants.