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Concerts à la citadelle de Besançon, aucune étude d’impact !

Contrairement aux affirmations répétées de l’élu municipal au tourisme et du directeur de la citadelle, aucune étude n’a jamais été réalisée concernant l’impact des concerts sur les animaux du zoo. (Est républicain du 3 avril) Étude que l’on disait même nous refuser…  pas la peine, elle n’existe pas ! Seules existent quelques données sur les nandous et vigognes situées à quelques mètres du lieu des concerts, au Front St Étienne.

Quant à l’arrêté de protection de biotope interdisant le dérangement des espèces des falaises de la citadelle, il court jusqu’au 15 juin inclus. Même la loi on s’assoit dessus, donc ?

Florilège des déclarations municipales :

 « Au moment du concert, on sera sur la fin de la période de nidification » (la nidification toutes espèces confondues va de mi-mars à mi-aout en France. Pour les espèces citadelle, on sera en pleine nidification)

« On est sur une configuration aux petits oignons » C’est sûr qu’un concert électro de 7 h et 1500 personnes qui piétinent et hurlent c’est aux petits oignons pour la faune…

« Nous sommes sur des éléments factuels : un bureau d’études extérieur qui confirme qu’il n’y a pas de conséquences sur le bien-être animal sur les précédents concerts. » Non, le bureau d’études confirme juste par des observations (et non une étude scientifique) qu’il n’y a pas de gêne pour les nandous et vigognes du Front St Étienne. Mais aucune mesure n’a été réalisée au zoo

« Malgré sa volonté de « transparence », la Citadelle n’a toutefois pas prévu de communiquer les rapports que réclame Humanimo « Malgré sa volonté de transparence… bon, sans plus de commentaires. Ah si ! La loi oblige à communiquer ces rapports.

La mairie aurait été bien inspirée de lire l’étude mentionnée dans notre courrier du 16 mars et précisée par l’association Code Animal (avec qui nous avons travaillé dans le cadre du groupe de travail zoo pendant 2 ans) :
« Une étude réalisée par Jessica J. Harley, Lewis J. Rowden, Lisa M. Clifford, Aisling Power et Christina R. Stanley et publiée en 2022 dans le « Journal of Zoo and Aquarium Research », visait à fournir des données préliminaires sur les conséquences possibles de tels événements sur les animaux captifs.  Menée au Tayto Park, cette étude a révélé que les concerts bruyants pouvaient avoir un impact majeur sur le bien-être des animaux en captivité. Les résultats montrent que le bruit intense et l’agitation liés à l’événement ont perturbé le comportement de plusieurs espèces, entraînant des changements notables dans leurs habitudes de repos et d’activité. De nombreuses espèces ont montré des signes de stress. Ces conclusions soulignent de manière flagrante les risques potentiels que de tels événements font peser sur les animaux, suggérant qu’ils devraient être évités ou organisés dans des lieux adaptés, loin des espaces animaliers, pour préserver la santé et le bien-être des animaux. »
L’article de Code Animal https://www.code-animal.com/concerts-electro-a-la-citadelle-cest-non/

Anne Vignot, maire écologiste de Besançon, est une scientifique, nous espérons qu’elle exigera de s’appuyer sur des études solides, et non d’observations hors zoo, avant de cautionner la tenue d’un tel événement.
Vous pouvez lui écrire anne.vignot@besancon.fr

Pour lire ou relire toutes les déclarations presse

https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2025/03/13/opposee-au-concert-de-laurent-garnier-a-la-citadelle-de-besancon-l-association-humanimo-lance-une-petition

https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2025/03/22/concert-de-laurent-garnier-a-la-citadelle-les-defenseurs-des-animaux-maintiennent-la-pression

https://www.estrepublicain.fr/culture-loisirs/2025/04/01/concert-de-laurent-garnier-a-la-citadelle-nous-avons-toujours-ete-soucieux-du-bien-etre-de-nos-animaux-affirme-la-ville-de-besancon

 

Interview du bureau d’études Akongo, Est Républicain du 3 avril, indiquant qu’aucune mesure ou étude n’a jamais été réalisée au zoo. Uniquement en 2023 aupres des nandous et vigognes