Hélios le dernier lion du zoo exfiltré dans un parc d’attraction
Humanimo regrette profondément qu’Hélios, le dernier lion du zoo, parte finir ses jours dans un parc d’attractions. Car le Pal n’est rien d’autre qu’un parc d’attractions avec 370 000 visiteurs par an, un zoo avec des spectacles d’animaux, des manèges à « sensations fortes », du bruit, des cris, des flonflons et de la barbe à papa.
Bien loin du sanctuaire qu’aurait mérité Helios, sanctuaire avec qui le Centre Athénas avait initié un travail partenarial et qui était prêt à accueillir le lion, Humanimo s’engageant à financer son transport.
Pourtant, tout avait bien commencé : « Il faudra attendre, en tout, plus d’un an, pour attendre une décision concrète concernant les animaux de la Citadelle » annonçait la presse le 10 mai, reprenant un communiqué municipal.
Mais la ville n’a visiblement pas souhaité attendre les réflexions du groupe de travail qu’elle a elle-même instauré pour décider du sort des animaux, accédant ainsi aux demandes du zoo et de l’EAZA, structure opaque prête à tout plutôt que de laisser un seul animal échapper aux mailles de son réseau. Il nous avait pourtant semblé que ce temps d’échange d’experts était un indispensable préalable à toute décision.
Il apparait vraiment que là-haut sur la citadelle, certains font comme bon leur semble, envoyant une tigresse par ci, un lion par-là, court-circuitant sans état d’âme la volonté politique de la municipalité.
Alors que dire de plus ? Que la captivité en elle-même est anormale ? Que des fauves, des singes, des oiseaux n’ont rien à faire dans des enclos et des cages, dans une vieille forteresse aux espaces réduits ? C’est une évidence.
Mais, au-delà de la captivité, nous savons qu’il se passe au zoo, malgré tout le dévouement des soigneurs, des choses anormales. Et ces choses anormales, nous entendons bien les dénoncer dans les semaines qui viennent.